La réforme des retraites de l'Arizona frappe fort : les cheminots et les fonctionnaires en sont les principales victimes
Le 23 juillet 2025, le gouvernement fédéral a présenté sa nouvelle réforme de la prévoyance. Sous le nom d'« Arizona », la pension des fonctionnaires est drastiquement réformée. Ce qui semble « plus juste et plus abordable » sur le papier signifie en pratique : travailler plus longtemps pour une rente moins élevée. Le personnel des chemins de fer et d'autres fonctionnaires sont particulièrement touchés.
Qu'est-ce qui va changer ? Et qu'est-ce que cela signifie pour vous ?
1. Fin de la mise à la retraite anticipée du personnel de bord
Jusqu'à présent, le personnel de bord et les autres membres du personnel ferroviaire pouvaient prendre leur retraite plus tôt en raison de la nature lourde de leur profession. Cela sera complètement aboli.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Vous devrez travailler plus longtemps, malgré le travail physiquement et mentalement exigeant. La reconnaissance des « professions pénibles » est ici tout simplement mise de côté.
2. Calcul de la rente sur l'ensemble de la carrière (et non plus au cours des dernières années)
Auparavant, la pension était calculée sur la base des 4 dernières années de salaire (pour les chemins de fer) ou des 10 dernières années (pour les autres fonctionnaires). Aujourd'hui, il est basé sur la moyenne sur 45 ans.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Ceux qui construisent une carrière avec des salaires plus bas au début (comme beaucoup) recevront une pension plus basse qu'aujourd'hui. Surtout ceux qui ont été promus ou embauchés pour des travaux plus lourds ces dernières années sont désavantagés.
3. Suppression des régimes favorables tels que les tantièmes
Par le passé, le personnel des chemins de fer pouvait accumuler plus rapidement des droits à pension grâce à des primes avantageuses (par exemple, 1 an de travail = 1,25 an de pension). Ce schéma disparaîtra complètement.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Vous devez travailler plus d'années pour obtenir le même montant de rente. Les années de service ne comptent plus comme « extra ». Cela concerne principalement le personnel de bord, les signaleurs, le personnel de maintenance et les fonctions de sécurité.
4. Les absences ne comptent pas ou comptent moins
Au cours des dernières années, la maladie, l'interruption de carrière ou le travail à temps partiel ne sont plus automatiquement pris en compte dans le calcul de votre rente. Ainsi, ceux qui sont contraints de travailler à temps partiel pour des raisons de santé ou de soins familiaux perdent leurs droits à la retraite.
Pour les cheminots (où le travail de nuit, le week-end et le travail posté sont courants), il s'agit d'une punition sévère pour ceux qui ne peuvent plus faire face physiquement à un âge avancé.
5. L'équivalence disparaît
Jusqu'à présent, les fonctionnaires retraités recevaient automatiquement une adaptation de leur pension si leurs collègues en activité bénéficiaient d'une augmentation de salaire. Ce système – la peréquation – est aboli.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Les cheminots et les fonctionnaires à la retraite perdent chaque année du pouvoir d'achat, surtout en période de forte inflation.
6. Des conditions plus strictes pour la retraite anticipée
À partir de 2027, toute personne qui souhaite prendre sa retraite plus tôt doit avoir travaillé pendant 42 ans, au moins 234 jours par an. Cela revient à travailler presque à temps plein, chaque année.
Qu'est-ce que cela signifie ?
Ceux qui ont travaillé à temps partiel pour combiner famille ou santé avec travail sont laissés de côté. Et ceux qui ont commencé tôt mais qui veulent arrêter à l'âge de 60 ans en raison d'un travail acharné recevront une prestation de retraite moins élevée.
7. Système de bonus/malus
Ceux qui arrêtent avant l'âge légal de la retraite percevront une pension moins élevée (malus). Ceux qui continuent à travailler plus longtemps reçoivent une prime.
Problème : les cheminots et les fonctionnaires sont punis s'ils ne peuvent pas continuer à travailler jusqu'à l'âge de 67 ans, même si leur travail devient trop exigeant physiquement ou mentalement.
8. Suppression de la pension de maladie
Jusqu'à présent, les fonctionnaires atteints d'une maladie de longue durée pouvaient prendre leur retraite en raison d'une incapacité médicale. Cela sera aboli. Désormais, ils devront passer par une assurance maladie et des visites médicales, comme dans le secteur privé.
Pour les personnes gravement malades ou ayant eu un accident grave du travail, l'accès à une rente deviendra plus difficile et incertain.
Moins de droits, plus d'incertitude
Le gouvernement qualifie cette réforme de « au nom de l'égalité ». Mais ce que nous voyons, c'est que les droits sont réduits sans tenir compte de la réalité des professions pénibles comme dans les chemins de fer ou dans le secteur public.
Qu'est-ce qui sera préservé ? Règles transitoires pour les personnes proches de la retraite
Protection limitée pour les personnes nées avant 1961
| Qu'est-ce qui se détériore ? Calcul de la rente sur la base de l'ensemble de la carrière Suppression des bonus et équivalences
|
Que disons-nous en tant que syndicat ?
Nous considérons que cette réforme est inacceptable dans sa forme actuelle. Il sape la protection des travailleurs dans des professions pénibles. Elle nie la réalité de ceux qui travaillent la nuit et le week-end pendant des années. Il punit ceux qui travaillent à temps partiel par nécessité.
Nous continuons de nous battre pour :
• Une véritable reconnaissance des métiers pénibles.
• Assurer un calcul équitable de la rente.
• L'égalité de traitement ne signifie pas le nivellement par le bas.